Bonus

Bande-annonce « Le Monde d'après »
2022
3 weeks ago

Interview du réalisateur Laurent Firode
3 weeks ago

Interview de l'acteur Christian Diaz
3 weeks ago

Victoire de Galliffet
Chloé

Matthieu Moerlen
Benjamin

Irène Ismaïloff
Mathilde

Patrick Dross
Le pharmacien

Alexandre Jean
Le plombier

Baya Massamba-Wa
La cliente

Éric Perez
Le travesti

Sabine Rosoli
Première écologiste

Sabrina Nanni
Seconde écologiste

Bamar Kane
« Le père »

Mehdi Toulmout
« Le mère »

Axel Gallois
Le policier

Manon Lheureux
La patriote

Agathe Vidal
Première enseignante

Anne Arovas
Deuxième enseignante

Faustine Daigremont
Troisième enseignante

Fabrice Herbaut
Farouk

Marie-Aline Thomassin
La femme de Farouk

Jean-Michel Marnet
Jean-Baptiste Lelong

Jean-Louis Garçon
Christian Rubin

Jodie Ruth-Forest
Sabrina

Christian Diaz
Le voisin

Laurent Firode
Réalisateur

Bruno François-Boucher
Producteur

Éric Morillot
Distributeur
Press Reviews
★★★★
Avec ses neuf saynètes plus leur épilogue et son ton oscillant entre pamphlet et satire, ce nouveau film du réalisateur du Battement d’ailes du papillon (2000) est une œuvre de salubrité - voire de santé – publique qui révulsera autant qu’il régalera. Avec un humour allant de Voltaire à Beckett via Cioran, Laurent Firode brosse en effet, par-delà la Covid et à travers ses personnages dignes d’un inventaire à la Prévert, le constat cruel, corrosif, lucide, noir de la bêtise humaine instillée par la peur illustrant brillamment, y compris par la caricature, la phrase d’Hanna Arendt : “C’est dans le vide de la pensée que commence le mal”. Le conformisme, l’intolérance, la soumission à l’autorité, le relativisme, l’obscurantisme idéologique du militantisme… sont lumineusement passés au vitriol non pour juger mais nous inciter à retrouver notre bon sens et à remettre un peu de raison et d’humanité entre nous dans une époque plus que jamais troublée. A preuve, le romantisme feutré du finale, dans lequel les deux protagonistes accro au sexe en ligne réalisent le temps d’une seconde qu’il ont gardé leurs mains jointes, rappelant cette évidence que l’humain c’est d’abord une réalité physique, un lien. Avec ses vingt-deux comédiens (tous épatants), son unité de lieu, de temps et d’histoire, son rythme soutenu, sa Campanella de Frantz Liszt pour malicieux interlude musical… Le monde d’après est un antidote bienfaisant et urgent à la dystopie vers laquelle court le nôtre, qui plus est authentiquement cathartique pour les spectateurs qui sauront y trouver un miroir à leurs propres angoisses.
★★★★★
Un film qui n’a reçu ni subventions ni critiques élogieuses de la presse progressiste et qui se moque avec intelligence et drôlerie, en une heure chrono, de notre époque hygiéniste, néo-féministe, transgenriste et wokiste. “Le Monde d’après”, de Laurent Firode, se déroule dans un immeuble haussmannien habité par une galerie de personnages imprégnés par les idéologies « sociétales » à la mode. Ces personnages sont, tour à tour, un couple dont le mari, pharmacien, croit avoir trouvé le moyen infaillible pour vacciner tout le monde, même et surtout ceux qui ne veulent pas l’être ; une paire d’amis dont l’un, homme transgenre, est « enceint » de... Marguerite ; une féministe roublarde prête à balancer sur les réseaux une vidéo compromettante pour ne pas payer les réparations du plombier ; un couple d’ultra-féministes cherchant une co-locataire végane, écolo et prête à ne prendre une douche qu’une fois par semaine pour « sauver la planète » ; deux comédiens jouant les rôles d’hommes en train de mourir du covid pour n’avoir pas fait vacciner leurs enfants, etc. Les tiques de langage « inclusif » émaillent des propos idiots totalement réjouissants de vérité, à peine caricaturaux, de ceux qu’on peut rencontrer dans certains livres wokistes, certaines radios progressistes, certaines associations féministes. Les acteurs et les actrices sont tous formidables et parviennent, derrière le rire, à nous foutre la trouille ; car le monde d’après est un monde totalitaire où chacun pense avoir de bonnes raisons pour surveiller et sermonner son prochain, un monde récuré dans lequel la désinfection à la javel concerne aussi bien les objets que les cerveaux, un monde loufoque où des hommes transgenres tirent à pile ou face pour savoir qui sera le père d’un enfant conçu avec une femme transgenre et dans lequel une femme peut dire sans sourire qu’elle a pris son parapluie parce qu’elle a eu peur « qu’elle pleuve » parce que « ben oui, c’est pas un phallus qui fait pleuvoir ». C’est hilarant, grinçant, rythmé et, pour ne rien gâter, judicieusement accompagné par une unique partition musicale, celle de La Campanella de Liszt. Bref, c’est parfait.
P.S : On me glisse dans l’oreillette que Télérama trouve ce film « réactionnaire ». Raison de plus pour vous y précipiter.
★★★
Né sans doute d’un raz le bol des excès de paranoïa, d’obéissance ou désobéissance autour du Covid, après près de deux ans de pandémie, "Le monde d’après" souligne avec un humour ravageur, par moments féroces, les travers de nos compatriotes. Et ce qui ressort de ce tout petit métrage, qui vaut cependant le détour, c’est une sensation d’une société en plein replis sur soi, où l’on exigence que les autres se plient aux règles de chacun, et surtout où tous, sans presque aucune exception, se complaisent dans une régression quasi volontaire de ses libertés. Quelque chose qui apparaît d’ailleurs particulièrement dans l’un des neufs segments qui composent le film, lorsqu’un mari explique qu’il s’est converti a l’Islam parce qu’il a vu sa femme se plier avec presque bonheur à toutes les règles liées au port du masque.
Débutant sur un dîner où un couple est invité chez deux personnes se retrouvant à devoir présenter leur pass vaccinal et à faire face au mari pharmacien armé d’un revolver à vaccins, le récit va ensuite dérouler huit autres situations, impliquant tout ce qui aujourd’hui relève de l’excès d’autorité (l’apéro des trois institutrices est sans doute le plus cynique…), du féminisme et du véganisme exacerbés, mais aussi du lien qui se distend (contact réel perdu, fantasmes qui remplacent la réalité…). Visant souvent juste, n’épargnant personne (même l’attitude des acteurs durant la pandémie est mise à rude épreuve …), "Le monde d’après" décrit donc avec un cynisme plutôt réjouissant et dans un dispositif simple, un Paris peu reluisant, mais qui a le mérite de renvoyer chacun aux sujets sociétaux du moment, sans drame, à l’image de la jolie et surprenante séquence entre les deux potes fumant des pétards. La preuve que l’on peut encore rire de tout, à une époque où le politiquement correct s’impose et où l’autocensure grandit chaque jour autour de certains sujets.
★★★
C’est avec causticité que le réalisateur, qui occupe aussi les postes de scénariste, monteur et directeur de la photographie, Laurent Firode s’étend sur Le monde d’après qui devait marquer l’avènement d’un monde meilleur après la pandémie Covid, qui est toujours en cours en 2022.
Le scénario permet de suivre 9 habitants d’un immeuble parisien qui vont tous permettre d’évoquer diverses facettes de cette société d’un futur très proche. Avant que ces derniers ne se retrouvent dans une scène finale vraiment amusante.
Laurent Firode utilise le burlesque et force énormément le trait de la personnalisation de ses différents protagonistes pour faire aussi bien rire que réfléchir devant les comportements, souvent extrêmes, des divers individus que l’on suit.
Il n’épargne personne et va parfois très loin dans ses propos. Toutefois, certains passages sont particulièrement jubilatoires et quelques rencontres valent franchement le détour.
Les divers comédiens qui se sont prêtés à ce petit jeu de massacre acerbe sont tous très convaincants. On prend un vrai plaisir à attendre la saynète suivante et à se demander quel en sera le sujet.
Chaque séquence de quelques minutes se focalise sur un habitant différent et elles s’enchaînent les unes derrière les autres sans fil conducteur. Elles permettent, toutefois, de brosser la vie d’un microcosme humain et d’en montrer tous ses foisonnements.
Le monde d’après est un film caustique, méchant et décalé qui tombe parfois dans le burlesque et propose le portrait d’un monde de demain qui est déjà présent aujourd’hui et qui ne fait pas tellement plaisir à voir. Avec un scénario égratignant toutes les thématiques proposées, une mise en scène proche du théâtre filmé et des comédiens qui prennent à cœur leur interprétation, l’œuvre est assurément atypique et vaut la peine d’être regardée.
Information
Duration
1h 01 min
Released
2022
Country of Origin
France
Genre
Comedy
Languages
Audio: Français
Subtitles: Français, English, Deutsch
Studio
Bon Voyage Films Productions
Distributor
Morillot Studios
Direction
Laurent Firode
Story
Laurent Firode
Script
Laurent Firode
Image
Laurent Firode
Sound
Fabien Louineau
Makeup
Caroline Menet
Press Attaché
Jamila Ouzahir