MAS 44 – Le Fusil Semi-Automatique Arrivé Trop Tard

En 1921, on lance un grand programme de modernisation de l’armement français avec le développement d’un nouvelle cartouche moderne sans bourrelet, un nouveau fusil-mitrailleur, un fusil à répétition et dans notre cas un fusil semi-automatique.

Les arsenaux d’Etat ainsi que des entreprises privées vont alors concevoir des prototypes en vue de tests par l’armées françaises. Divers systèmes d’emprunt de gaz sont conçus dont certains avec des pistons et d’autres avec un système plus original inventé par l’ingénieur M. Rossignol en 1922 et ce système est le système d’emprunt de gaz direct grâce à une veine gazeuse qui va de l’évent au porte-culasse. Après les Meunier et les RSC, l’Etat major français ne souhaite pas adopter de fusils semi-automatiques avec un système de long recul du canon pour des raisons de fiabilité et de simplicité.

Les arsenaux d’Etats vont concevoir divers prototypes en vue d’un concours organisés en 1931. Finalement pour les essais la Manufacture d’Armes de Châtellerault et les entreprises privées françaises ne vont pas présenter de fusils et on va donc avoir la MAS qui va proposer le MAS 1928-31, la MAT avec deux fusils, le MAT 1931 Type A et MAT 1931 Type B et deux fusils étrangers vont également être essayés le Sig KE9 et le ZH29.

A l’issue de ce concours, aucune arme ne fut jugée suffisamment performante pour être adoptée même si les fusils français étaient prometteurs. L'Occupation va interrompre le processus d'adoption d'un fusil semi-automatique et il faudra attendre la fin de l’occupation et la libération en septembre 1944 de la Manufacture d’Armes de St-Etienne, les travaux peuvent alors reprendre et on pense produire le MAS 40 dès le mois novembre de la même année mais on veut une petite modification, la présence d’un chargeur détachable de 10 ou 15 cartouches. L’arme devient alors le MAS44 et il est officiellement adopté le 11 janvier 1945